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Collectif des riverains de la gare de triage de Drancy, du Bourget et du Blanc Mesnil
12 décembre 2014

De l'explosion d'AZF Toulouse à la gare de triage, poursuivre l'action pour assurer la sécurité publique

explosif

Des riverains sans mémoire, sont des riverains sans avenir. Pour assurer l'avenir, il est nécessaire, face au dossier de la gare triage de tenter de le mettre en perspective. Pourquoi, l’arrêté préfectoral du 6 mars 2013 et le porter à connaissance du 22 avril 2013?

Pour cela il nous faut se remémorer le 21 septembre 2001. Ce jour là, dans un monde traumatisé par l'attentat du 11 septembre,l'usine d'AZF de Toulouse explose, entraînant la mort de 31 personnes et faisant 2500 blessés. Selon l'Institut de veille sanitaire ,dix huit mois, après l'accident 14000 personnes étaient toujours sous traitement pour pouvoir dormir, calmer leurs angoisses, ou soigner une dépression.

A 10h17, un stock d'environ 300 tonnes de nitrate d'ammonium (classification sur les wagons 50/1942) destiné à la fabrication d'engrais explose dans un bâtiment de 220000 mètres carrés. Un séisme de magnitude 3,4 a été enregistré.

L'usine était implantée à 5 kilomètres du centre de Toulouse entre la rocade et l'autoroute allant vers Tarbes. Construite en 1921, à l'écart de la ville, elle a été progressivement englobée par l'agglomération.

L'ampleur du bilan humain, matériel et l'émotion soulevée par cette catastrophe, ont entraîné un vaste débat au travers de toute la France dont le résultat a été la loi du 30 juillet 2003 (n°2003-699) relative à la prévention des risques technologiques et le décret d'application 2005-1466 est publié le 28 novembre 2005. Cette loi a connu des modifications en 2010/2011/2012.

La situation de la gare de Drancy, le Bourget, le Blanc-Mesnil est la suite logique de la législation qui a fait suite à la catastrophe d'AZF à Toulouse. L’arrêté préfectoral 2013/640 du 6 mars 2013 et le porter à connaissance du 22 avril 2013 s'inscrivent dans cette problématique. Ils découlent de la loi 2003/699, des articles L.551/2 etL 551/12 du code de l"nvironnement, entre autres qui indiquent que le préfet peut par voie d’arrêté fixer des prescriptions d'aménagement et d'exploitation.

Pourquoi? La raison se trouve dans ces quelques chiffres, 15000 wagons par an transportant des matières dangereuses et toxiques, ammoniac, acide nitrique, sulfurique, GPL , dont près de 400 wagons de chlore et 400 wagons de déchets nucléaires transitent et stationnent sur ce site. Les risques et les dangers potentiels sont sur cette gare de triage une réalité. La multiplication des accidents accroît l'éventualité d'une catastrophe. Voir le dernier accident du 21 novembre 2014.

Un débat est en cours après l'audition du rapport public du tribunal administratif du 27 novembre 2014. Sans préjuger de sa décision et dans le cas où il se prononcerait sur l'annulation de l’arrêté préfectoral du 6 mars 2013. cette éventuelle décision, ne ferait que remettre en route le processus de réécriture d'un nouvel arrêté préfectoral, la loi du 30 juillet 2003 n°2003-699 et les nombreux articles du code de l'environnement restant en vigueur. Certes, cette éventuelle décision du tribunal administratif ouvrirait, une période intermédiaire. Elle pourrait être mise à profit, pour ouvrir une période de distribution de permis de construire, dans le périmètre. Cet entre deux pourrait aussi, éventuellement, ouvrir les sirènes de la démobilisation citoyenne, pouvant permettre à la technocratie hors sol de reprendre la main, pour administrer en dehors de tout contrôle citoyen.

Mais cela c’était avant.

Et oui depuis le 22 avril 2013, les citoyens riverains sont devenus des acteurs incontournables sur ce dossier. Un changement très important que cette présence d'une puissante mobilisation citoyenne, animée et organisée par le Corigat. Cette présence est un élément fort qui fera que les citoyens seront entendus et écoutés.

Une raison supplémentaire de rejoindre le Corigat et de participer massivement aux initiatives qu'il propose.

Gardons en mémoire qu'il transite et stationne, par an, 15000 wagons transportant des matières dangereuses et toxiques sur le site de la gare de triage, dont près 400 wagons de chlore et 400 wagons de déchets nucléaires.Tant que cette question ne sera pas réglée, les mobilisations citoyennes seront nécessaires pour assurer la sécurité publique des habitants de Drancy, Le Bourget, le Blanc-Mesnil.

 

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Commentaires
C
Bonjour,<br /> <br /> Nous voulons surtout que le point des indemnisations soient abordé. Plusieurs personnes et déposé une requête au Tribunal de Montreuil. Pour ma part elle a été refusée. Les biens sont considérablement dévalués. Les gens devant quitter le secteur perdent énormément en vendant leur bien. Il faut qu'un médiateur soit nommé pour étudier les dossiers et obtenir des indemnisations et voir les conditions de vie suite à cet arrêté. Il faut se mobiliser sur tous les aspects, le retrait de la gare de triage est le souhait des maires également mais la perte subie sur mon bien 60.000 euros et ma retraite que je ne peux pas prendre, qui va s'en soucier ?<br /> <br /> J'ai écrit au Ministe de la justice Mr Cahuzac, et lui ai transmis mon dossier qui a été retransmis au préfet qui m'a répondu que le tribunal avait statué. Donc 0 indemnisation et + cinq de travail au lieu de la retraite et C'EST NORMAL ?<br /> <br /> J'attends toujours une réponse de Mme Ségolène Royal et de Monsieur Hollande et Mr Valls ? Mais je ne me fais pas trop d'illusions !<br /> <br /> On s'en souviendra quand il faudra aller voter !<br /> <br /> Voilà, je vous communique le résultat de mes actions. <br /> <br /> Bon courage à tous,<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> C. Hervier
Collectif des riverains de la gare de triage de Drancy, du Bourget et du Blanc Mesnil
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